384 km pour cette étape!
Le beau coucher de soleil de la veille a laissé place à au froid et au vent. Le fjord couvert de neige immaculée de la veille laisse place à une route couverte de neige tant le vent balaie les sommets et ramène la neige sur la route. Je crois que les fjords de l’est tout comme ceux de l’ouest ne voudront pas de moi cette année!
La première étape sur la route sera la ville de Reyðarfjörður. La ville n’est pas très vivante aujourd’hui, la météo n’y est sans doute pas étrangère. La ville n’a pas non plus un charme particulier hormis quelques bâtisses. Côté photographie, jJe me rabats sur les sternes arctiques qui luttent contre le vent.
Direction Fáskrúðsfjörður. La ville a un passé fort avec les pêcheurs Bretons. Les habitants entretiennent toujours ce passé. Plutôt original, les noms des rues sont notamment écrits en français!
La route 96 est vraiment désertique, difficile d’imaginer que des gens vivent vraiment ici!
Puis au détour d’un fjord, un phare attire mon attention! Ils n’ont rien de commun avec nos phares mais leur couleur flashy détonne assez. Je me sens obligé de m’arrêter!
Je tombe en chemin sur trois compagnons de randonnée. Au passage, les moutons se déplacent toujours par trois, donc si au volant vous n’en voyez que deux, cherchez le troisième avant qu’il ne traverse la route au dernier moment!
Bien que moins impressionnants que les fjords de l’ouest, les fjords de l’est offrent des paysages de bout du monde qui valent le coup d’œil.
Puis au détour d’un virage, je vois quelque chose bouger… Des rennes! Je savais qu’il y en avait en Islande mais jamais je n’avais imaginé croiser tout un troupeau sur le bord de la route!
Petit arrêt sur une plage de sable noir que je ne connais pas mais je trouve l’endroit assez zen pour y passer quelques minutes. Le coin est assez célèbre chez les islandais semble-t-il, il s’agit également d’une réserve d’oiseaux.
Dernier pont avant la montagne Verstrahorn, vous ai-je déjà dit que les ponts islandais n’ont qu’une voie? Si quelqu’un arrive en face, il faut jauger la distance et souhaiter que les deux conducteurs prennent la bonne décision!
Le Vestrahorn est une montagne magnifique avec les deux sommets en opposition. J’ai passé du temps à trouver son emplacement après avoir vu des photos de cette montagne sur le net. J’éprouve un grand plaisir à la photographier. La voiture quand à elle aura moins apprécié la route chaotique qui y mène!
Pour la première fois du séjour la météo sera exacte car il fait beau en arrivant à Höfn! Le temps de poser le sac de couchage à l’auberge de jeunesse il est temps de profiter du soleil couchant! La ville n’est pas dénuée d’un certain charme sous ce soleil. Un bar tout en bois me fait de l’œil, j’y retournerai prendre ma première bière depuis Reykjavik, mais plus tard!
Surtout, par ce temps dégagé il est possible d’observer de nombreuses langues glaciaires du Vatnajökull. Le Vatnajökull est le plus grand glacier d’Europe, il fait la superficie de la Corse. Voyant cela, mon sang ne fait qu’un tour, il faut que j’aille voir ça de plus près! Direction le Hoffelssjökull.
La route est presque uniquement faite de galets et de trous, à croire qu’elle est sponsorisée par des ostéopathes et rapidement une première petite rivière doit être franchie.
Après une dernière colline, le spectacle est inattendu! Des blocs de glace se détachent du glacier et fondent dans un lac. Avec le coucher de soleil, l’endroit est tout simplement magique.
Sur la route du retour je croise de nouveau des Rennes, c’est peut être banal pour les islandais finalement mais moi je suis toujours aussi émerveillé de les voir au milieu de ces paysages.